- Par La rédaction -
COP21, en résumé
Un accord a été trouvé sur le fil à la COP21, dans le but ultime de sauver la planète terre des effluves mortels de ses encombrants squatteurs humains. Les âpres négociations marathoniens ayant enfin débouché à un engagement, placent au bilan maintenant ; comment jugent les académiciens, les industriels, les gouvernements et les agences non gouvernementales ce document historique ?
Grande euphorie à Paris le 18 décembre 2015, lors de l’annonce solennelle de l’adoption unanime du nouvel accord sur le climat, à la conférence internationale sur le climat de 2015 — la COP21. Un accord qui a retenu les souffles et délie les langues pessimistes jusqu’au dernier jour.
Les négociants des 195 pays signataires ont tous ratifié l’objectif ultime de maintenir la température moyenne du globe sous la barre des 2° au-dessus des moyennes de pré-révolution industrielle. L’ambition de rester en dessous des 1.5° a également été formulée.
Cet engagement passe par les réductions des émissions de gaz à effets de serre suivant un plan non contraignant dit de « Contributions nationales volontaires ». Ce compromis est considéré par de nombreux analystes comme la pierre angulaire fragile de l’accord. Bien que ces engagements ne soient pas obligeants, ils sont nécessairement rendus publics et soumis à l’examen des autorités compétentes. L’accord exige par ailleurs de réévaluer et renforcer tous les cinq ans les efforts destinés à honorer les engagements des pays respectifs.
L’accord prévoit également la constitution d’un fonds destiné à aider les pays en voie de développement. 100 milliards de dollars à mobiliser d’ici 2020 ont été promis par les pouvoirs publics et les industriels pour alimenter ce fonds. Notons que c’est la première fois que des PDG de multinationales s’engagent à faciliter les transferts aux pays en développement de technologies susceptibles de contribuer à la décarbonation de l’économie et à l’adaptation. « Toutes les parties devraient coopérer pour renforcer la capacité des pays en développement à mettre en œuvre cet accord », stipule aussi le texte final.
Cela soulagera aussi les industriels qui participent à la transition et à l’efficacité énergétique, par l’innovation et l’investissement dans les secteurs de l’énergie, de l’eau et des déchets, mais aussi du bâtiment. Le 26 novembre 2015, 39 grandes entreprises et groupes français parmi lesquels les géants du BTP Legrand, Schneider Electric, Saint-Gobain, Eiffage, LafargeHolcim, Rexel et Vinci ont signé un « Manifeste pour le climat » prévoyant un chiffrement concret de leurs investissements « verts ».
C’est l’engagement des principales grandes entreprises françaises pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. De 2016 à 2020, elles prévoient d’investir au total 170 milliards d’euros dans des « Actions concrètes pour lutter contre le changement climatique ».
L’accord historique sera ouvert à la signature au siège de l’Onu à New York du 22 avril 2016 au 21 avril 2017. Il entrera en vigueur après sa ratification par au moins 55 signataires représentant au moins 55% des émissions totales de GES mais pas avant le 1er janvier 2020.
Comment l’Algérie s’est préparée à cet évènement et à quel point s’est engagée ?
Certes, l’Algérie n’étant responsable que de moins 0.4% d’émissions de gaz à effets de serres, face aux grands pollueurs que sont les Etats unis ou la Chine, ne demeure pas préservée à l’instar des autres pays africains aux impacts négatifs liés aux changements climatiques. Face à cette réalité amère, notre pays se doit de se préparer à un pire scénario d’un brusque changement de climat et ses implications pour la sécurité nationale dans un contexte de relations internationales dégradées, des sécheresses persistantes rendant les ressources hydriques vulnérables, et les productions agricoles à la baisse, auxquels s’ajoute une crise économique et financière réduisant la marge de manœuvre des pays.
La délégation nationale conduite par Monsieur le premier ministre, a réaffirmé la détermination et la disponibilité du l’Algérie à œuvrer pour un accord ambitieux et à coopérer avec d’autres pays en matière d’atténuation et d’adaptation aux changements climatiques.
Signalons que l’Algérie reste encore des quelques pays ayant tentés des solutions d’envergures pour la réduction des émissions de CO2, tel était le projet Krechba à Ain salah d’enfouissement de ce gaz (en 2011, estimé à 3,8 millions de tonnes séquestrées à 800 m sous la terre). D’autres projets sont opérationnels dans le monde au canada, Etats unis, Norvège, Pays bas. Il demeure que le recours à cette technique est couteux et relativement nuisible pour l’être humain et l’environnement (contamination de la nappe albienne). Inévitablement, le choix des sites d’enfouissement doit être assez loin des zones habitables et des nappes phréatiques. Remarquons que Krechba est situé à environs 200km au nord de Ain salah donc bien au-dessus de la nappe aquifère.
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